jeudi 29 mai 2008

Grève des livraisons de lait

Les cuves sont vides!!!


Aujourd’hui, c’est un grand jour pour les éleveurs et producteurs de laits. C’est le moment de montrer sa solidarité. Comme vous le savez sûrement, aujourd’hui 29 mai 2008 et demain 30 mai sont jours de grève des livraisons de lait. Pour obtenir des résultats tangibles, il est indispensable que tous les éleveurs et producteurs de lait participent à ce mouvement.
Chers amis éleveurs, vous avez ce blog à votre disposition pour lancer des actions, pour rassembler vos troupes, pour motiver vos gens. Je me ferai un plaisir de recevoir vos écrits et de les publier dans ce blog ou encore dans le site www.embrygen.eu qui pourrait ouvrir une page pour la circonstance. J’attends vos réactions.
Dr Pierre Perroud

dimanche 25 mai 2008

Lait de brebis

Salle de traite dans une exploitation moderne de production de lait de brebis


Une alternative pour la production laitière bovine ?
Inconnue il y a encore 20 ans, la production de lait de brebis a pris un bel essor en Suisse, aussi bien en Suisse allemande que de ce côté de la Sarine. Si certains éleveurs se sont spécialisés avec leur propre production de fromages et yogourts, d’autres produisent le lait de brebis en complément d’une production laitière bovine classique. Mais rien n’est facile dans cette production de niche. L’exploitation qui produit le lait et le transforme en produits finis doit avoir à sa tête une personne exceptionnelle disposant de grandes compétences, de persévérance et d’esprit d’innovation ; sans compter toutes les qualifications requises pour une commercialisation efficace. Ce ne peut pas être une activité pour tout le monde.
Quelles en sont les perspectives d’avenir ? Après avoir interviewé Mr Grossrieder, directeur de Moléson SA, à Orsonnens, il en ressort que les possibilités sont réelles mais pas extensibles à l’infini. L’entreprise reste assez prudente sur ses achats en lait bien que les quantités augmentent d’année en année.
Pour augmenter la production de lait d’une manière significative, il faudrait innover, faire preuve d’imagination. Pourquoi ne lancerait-on pas un « bleu suisse de brebis » ? Je suis sûr que le marché existe.
Pour la production laitière elle-même, il faut pouvoir compter sur des béliers améliorateurs. En Suisse, à ma connaissance, nous n’avons pas de sélection ni de testage des béliers laitiers. Nous ne pratiquons pas l’insémination artificielle, freinée qu’elle est par les associations bio.
Je pense que les fédérations représentant les éleveurs devraient plus se soucier de ce problème, d’autant plus que nous sommes sous la menace de la maladie de la langue bleue. Peu de vétérinaires possèdent les compétences requises pour l’IA et encore ceux -ci sont peu recherchés. C’est une situation pour le moins inquiétante. Pourra-t-on toujours compter sur le Sud-Ouest français pour l’importation de béliers améliorateurs ? Les éleveurs et leurs fédérations devraient s’inquiéter de ce problème vu la progression de la langue bleue.
Je suis à la disposition des éleveurs et des fédérations par ma boîte aux lettres : info@embrygen.eu.
Pour en savoir plus, visitez aussi le site http://www.embrygen.eu/page12a.html

Dr Pierre Perroud